Pour faire face au monde nouveau, commençons par recaréner la République !

Par Jean-Pierre Chevènement, Président de République Moderne

acronyme-RM1Confrontées à la désindustrialisation, à un chômage de masse, à une précarité grandissante, à des migrations incontrôlées qui résultent, en partie, d’une politique étrangère inféodée, incapables d’assumer l’héritage de la nation républicaine et par conséquent le service de l’intérêt national, ni la droite ni la gauche actuelles ne paraissent en mesure de redresser le pays. Elles ont fait ensemble le lit du Front National. Celui-ci incarne une conception non républicaine de la Nation. La souveraineté nationale, pour lui, implique repli, fermeture, xénophobie et nullement ouverture à partir de ce que nous sommes, coopération, partenariat, amitié entre les peuples.

Le mot République a perdu son sens parce que l’idée même de la souveraineté – nationale ou populaire – s’est dissoute. Or, elle fonde la responsabilité. Il faut donc à la fois restaurer le sens de l’intérêt national et l’ouvrir vers des partenariats positifs à l’échelle européenne (au sens d’« Europe européenne ») et mondiale. C’est le contraire d’un nationalisme rétracté. C’est la nation républicaine qui parle au monde.

Pour que la République puisse encore une fois sauver la France, elle doit jouer un rôle pédagogique et fondamentalement éthique. Tenir un discours de vérité et de responsabilité. La nation donc, mais pas tournée vers elle-même, défensive quand elle est attaquée mais pas repliée. Une nation imaginative, entreprenante, consciente, équitable. La nation selon Jaurès : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup y ramène ». Pour créer le parti de la République moderne, il faudra évidemment faire bouger les lignes. Il faudra que les Français réapprennent à se parler au-delà des préjugés, des sectarismes, des intérêts dépassés. Pour faire face au monde nouveau, commençons par recaréner la République !

 

 

 

1 commentaire

  1. GRINDA Yvon le 19 novembre 2015 à 9h50

    Il y a prés de 40 ans un historien britannique (dont j’ai oublié le nom ) spécialiste de l’Egypte ancienne avait émis une hypothèse passée inaperçue qui avançait que la construction des pyramides avait eu comme conséquence principale de tarir les conflits des tribus entre deux crues du Nil.
    Faisons vivre cette parabole en nous fixant un objectif à travers ce service national : la créativité est nécessaire à notre liberté.