Les Rencontres de République Moderne : de premières pistes

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Les Rencontres de République Moderne : de premières pistes

 

Le projet de République Moderne a été dès le départ de dialoguer, hors de tout contexte partisan, avec des politiques ainsi qu’avec des intellectuels ou praticiens animés par le sens de l’intérêt général. L’objectif est d’articuler les grands problèmes qui se posent aujourd’hui à la France avec une vraie vision de longue portée.

A cette fin, Jean-Pierre Chevènement a réuni à l’Assemblée nationale fin 2015 et ce premier semestre 2016 des acteurs importants de notre vie publique autour de trois questions : Souveraineté populaire et Europe, République et Nation, Comment réindustrialiser la France ?

Une 4ème Rencontre autour de la Politique étrangère de la France a eu lieu le 15 juin. Dès la rentrée seront abordés les problèmes de l’Ecole et de l’intégration, et la question du développement.

Un premier bilan d’étape :

D’ores et déjà quelques pistes se dessinent pour aborder les questions essentielles que notre pays doit regarder en face, et d’abord à l’occasion de l’élection présidentielle, moment cardinal de notre vie politique.

Sans surprise, la question européenne se détache comme la question clé de notre avenir autour de quelques interrogations ou propositions centrales :

– Constat que le rôle de l’Europe est maintenant intégré dans la conscience des Français et que l’euroscepticisme qui est une donnée constante –et en progression- depuis une vingtaine d’années- intègre désormais le sentiment de la responsabilité de nos gouvernants dans les dysfonctionnements de l’Union Européenne.

– D’où une prise de conscience de plus en plus marquée que, Brexit ou pas, les choses ne peuvent continuer ainsi : la question de la marche de l’Europe vers une ouverture totale de son marché sans exemple dans le monde alimente l’effacement de l’axe droite-gauche (Jérôme Sainte-Marie). Ce phénomène met fin à l’ordre politique stable sur la base duquel nous avons vécu jusqu’ici.

– C’est que la gravité des problèmes ne peut plus être dissimulée, Jean-Pierre Chevènement, Henri Guaino et Arnaud Montebourg se rejoignent pour en exprimer la nature, qu’il s’agisse de la gestion à long terme des flux migratoires ou des rapports de l’Islam et de la République, de la capacité de retrouver la croissance et de résorber le chômage, de renouer avec une politique industrielle nationale, de la capacité stratégique de l’Europe à relever les défis scientifiques et technologiques, de savoir dire non lorsque les rapports de force internationaux l’imposent (Traité transatlantique, extraterritorialité du droit américain), de concevoir enfin une Europe nouvelle réorientée en lien avec les nations qui la composent.

Des propositions en ce sens peuvent d’ores et déjà être mises sur la table avec : la prohibition de tout transfert de souveraineté non approuvé par referendum, une initiative française pour la révision des traités européens qui porterait sur l’euro et la capacité de la France à impulser une politique de réindustrialisation mais aussi sur les institutions et compétences de l’Union Européenne. Elle pourrait être précédée d’une conférence portant sur les difficultés de la zone euro et sur la nécessaire remise à plat des institutions européennes (Commission, Conseil, Parlement, Cour de Justice).

Telles sont les pistes de travail auquel invite République Moderne.

 

Marie-Françoise Bechtel

Vice-présidente de République Moderne

 

3 commentaires

  1. Elie Arié le 21 juin 2016 à 11h47

    Au TAFTA, il faut rajouter le TISA, dont on parle trop peu, et qui mène à la fin du monopole de la Sécurité Sociale sur l’assurance-maladie:
    http://www.marianne.net/elie-pense/ce-tisa-dont-on-ne-vous-parle-pas-point-aboutir-bien-pire-que-tafta-100243827.html



  2. ANGOT le 21 juin 2016 à 13h00

    Il est temps que les hommes politiques s’aperçoivent enfin que  »l’Union Européenne » est une escroquerie pure et simple.
    Un escroquerie intellectuelle, car ttes les décisions sont prises par une entité politique qui n’a jamais été élue : la  »Commission européenne », qui détient ts les pouvoirs, (exécutif et législatif), sans partage et sans contrôle, qui peut trés bien se passer de l’avis du parlement et des citoyens.
    Il ne faut pas oublier que le Président de cette commission européenne, Mr JC Juncker, à été choisi par les 28 commissaires européens, eux-mêmes, nommés par leur gouvernement (sans l’avis des peuples, alors qu’ils doivent les représenter) et que ces mêmes commissaires se cooptent entre eux en circuit fermé. Tous les mêmes copains et tous d’accord sur le fonctionnement de l’UE et de ses traités le TFUE et le TUE qui ont permit le transfert des capitaux et des biens, et par là même, la délocalisation des usines(en moyenne 1 par jour, et 500 à 1000 chômeurs par jour), et le transfert des capitaux dans des petites valises, pas très loin, puisque le Luxembourg, la patrie de Mr Junker, applique le secret bancaire comme dans les plus beaux paradis fiscaux, et c’est ce même Mr Junker, qui a été aux commandes comme 1er ministre des années 1995 à 2013, sous le règne duquel le Luxembourg a facilité l’installation de plus de 300 multinationales en les appâtant avec des tx d’imposition imbattables, faisant ainsi perdre au pays d’origine les rentrée fiscales nécessaires au bon fonctionnement de l’état (voir le  »Monde » du 12/11/2014).
    Dans ces conditions comment peut on espérer un changement et faire confiance à une telle Commission, à créer une Europe plus sociale, au bénéfice des peuples et non des oligarchies financières et bancaires.
    Voila l’image que donne l’Union Européenne qui ne semble qu’ avantager les multinationales au détriment des peuples. Vouloir changer cette institution, avec les traités actuels est une utopie, puisque tout a été prévu pour un blocage de cet ensemble, en particulier, cette obligation de l’accord des 28 pays membres de l’UE, un seul pays refusant et les changements sont impossibles, les intérêts des uns étant contraires aux intérêts des autres.
    Le négatif de l’union européenne, nécessiterait d’avantages d’exposés, pour approfondir le néfaste de tout cela et qui a détruit notre pays en quelques décennies. (Et à venir le TAFTA qui fera de nous le 51 e état américain)
    Si mon avis était demandé, je proposerais volontiers, une sortie de  »l’Union Européenne » par l’article 50 du TFUE, et peut-être après, avec l’accord et le contrôle des peuples par référendum ou votation, la reconstruction de l’Europe, mais surtout sans les hommes politiques qui se sont montrés bien timorés pour défendre notre pays sinon l’abandonner, en contradiction avec notre Constitution, qui par l’article 4 oblige les gouvernements au respect de la souveraineté nationale.



  3. Rachet Sylvie. le 22 juin 2016 à 14h57

    Avant toute remarque, je tiens à remercier l’équipe de République Moderne pour l’organisation des rencontres et le choix des intervenants. Merci également pour la grande qualité de la retranscription papier de ces rencontres, indispensable pour réflechir, surligner, revenir sur les sujets et, aussi, les faire circuler, et les laisser « trainer » dans la mairie de la commune dont je suis une des élues.
    Marie-Françoise Bechtel exprime, avec une grande concision, qualité oh! combien appréciée aujourd’hui, les grandes questions qui nous préocupent et qui sont traitées lors des rencontres. A l’approche des elections présidentielles, une reflexion d’un tel sérieux semble necessaire…. A poursuivre absolument…Merci.