Déclaration de République Moderne : « La France en Grand »
Notre pays vit une crise historique de longue durée. Cette crise s’est fortement aggravée avec la dérégulation néolibérale, le choix d’une monnaie unique viciée dans son principe même et l’inféodation qui résulte des traités européens de Luxembourg (1987), Maastricht (1992) et Lisbonne (2008). Avec un PNB stagnant depuis 2007, plus de cinq millions de chômeurs toutes catégories confondues, un parti d’extrême-droite à 25 % des voix, notre pays pressent que le gros des secousses est encore à venir.
Pourquoi République Moderne, maintenant ?
On aurait pu espérer que ceux qui mènent la même politique depuis quatre décennies s’avisent d’en changer mais force est de constater qu’ils n’en prennent pas le chemin. L’extrême droite se nourrit de la désespérance du peuple mais ne propose aucune alternative crédible, bien au contraire. Son accession au pouvoir, ruineuse pour l’image de la France dans le monde, nourrirait le « clash des civilisations » que souhaitent les fanatiques et serait un mauvais coup porté à notre pays.
La France mérite autre chose qu’un destin en peau de chagrin. Nous n’acceptons pas de rester enfermés dans l’impasse actuelle. La France, communauté de citoyens, a besoin d’être soudée sur un projet réellement alternatif. C’est ce projet d’alternative républicaine que République Moderne, à travers des rencontres périodiques, se propose de faire surgir. Il s’agit de redresser d’un même mouvement la France et l’Europe. Une Europe que nous voulons réellement européenne, c’est-à-dire indépendante. Une Europe démocratique et donc avec les nations. Une Europe recentrée sur l’essentiel : une monnaie favorisant la croissance et l’emploi, une politique extérieure au service de la paix dans le monde. Nous voulons reprendre le contrôle de la Finance, nous battre contre l’aggravation des inégalités et pour plus de justice sociale, relever le citoyen à travers l’Ecole et reconstruire l’Etat républicain. C’est ainsi que la France, enlisée dans le déclin, ira vers le renouveau.
République Moderne avec qui et pour qui ?
RM s’adresse à tous ceux qui ont une vision exigeante de la République et qui ne se résignent pas à voir une gauche et une droite interchangeables se succéder au pouvoir pour y conduire, pour l’essentiel, la même politique néolibérale et inféodée, faisant ainsi le lit du Front National.
RM s’adresse, au-delà des partis et des clivages politiques obsolètes, à tous ceux, socialistes, communistes, radicaux, gaullistes, démocrates, républicains, femmes et hommes de progrès qui croient que la France, loin d’être finie, a encore un rôle majeur à jouer pour équilibrer l’Europe et donner aux idées républicaines leur portée universelle face aux désordres engendrés par la « globalisation ».
RM s’adresse à toutes les forces vives, tous ceux pour lesquels le mot «patriotisme » a gardé un sens.
Ce projet doit être porté par le « peuple des citoyens », c’est-à-dire la communauté civique qu’est la France républicaine. C’est cette communauté que nous voulons relever à travers un projet d’alternative républicaine à la politique néolibérale. Ce projet s’imposera, à travers l’immense crise qui est encore devant nous, avec le concours de tous ceux qui ne désespèrent pas d’un avenir commun.
République Moderne, au niveau national …
Espace politique original où peuvent se rencontrer des citoyens de tous horizons (chefs d’entreprises, syndicalistes, élus, chercheurs, enseignants, toutes catégories de salariés, hommes et femmes qui souvent s’ignorent), le Club République Moderne est un lieu de réflexion, de discussion, de débat et de proposition.
RM n’exclut pas l’action politique. Elle se réserve, le moment venu, d’apporter son soutien à des candidats aux élections locales ou nationales qui partageraient ses valeurs et ses propositions.
… et régional
RM encourage le développement dans les régions et départements de Comités d’Initiative Citoyenne pour une République moderne. Ces comités sont ouverts à tous ceux qui souhaitent débattre, proposer, agir dans un esprit d’exigence républicaine. Les premiers comités locaux verront le jour en Nord Pas de Calais, Bourgogne, Picardie …